9 novembre 2016
Après vous être regardé ce matin dans votre miroir, vous avez fait votre méa - culpa! Alors vous avez constaté tout bêtement que votre QI est équivalent à celui d'une grenouille verte (espèce en voie de disparition... comme nous) !
Au travers des déchets médicaux, on vous en explique le comment du pourquoi du comment ...
Comment faire savoir à la population qu'elle est trompée de longue et qu'elle court inéluctablement à sa perte ?
Au travers de ces quelques lignes, nous publions en effet un résumé succinct mais pour le moins évocateur, de notre enquête générale sur le traitement des déchets médicaux en Pays d'Arles …
Vous constaterez vite que de nos jours, nous sommes très très loin de l'angélisme des paysages de Camargue ou de la douceur de vivre locale, autant d'images véhiculées autrefois par Marcel PAGNOL et autres !
Imagerie reprise à satiété par les communicants des politiciens locaux – régionaux pour masquer leur incompétence et surtout leur mépris des populations autochtones … Et de fait : AUCUN parti politique ayant exercé des responsabilités ne parle de ce sujet ...
Que le lecteur ne se méprenne pas! Ce laisser – aller volontaire à TOUS les niveaux de l’État,et des collectivités, et ce depuis plus de 50 ans n'est autre que la résultante de détournements d'orientations budgétaires et donc de nos impôts ! Et tout ceci en méprisant les honnêtes constatations de nos scientifiques ...
Moralité : « Il faut de nos jours beaucoup, beaucoup trop d'argent pour le pseudo – social sous toutes ses formes ! Alors tant pis pour l'Avenir des hommes !
Et pourtant, légalement depuis prés de 20 ans (loi du 06 janvier 1997) l'obligation d'élimination des déchets médicaux existe bel et bien ...
Avant cette date, il faut le savoir, rien ne réglementait le devenir des déchets médicaux : RIEN !
Le sujet est pourtant crucial pour le devenir des hommes et de leur environnement ! ...
Encore que, s'il est toujours question de déchets solides, RIEN à notre connaissance ne vient policer le traitement des déchets liquides (eaux résiduelles), produites tant par les institutions médicales que les praticiens individuels .…
Le cadre réglementaire de la loi :
Le Plan Régional d'Elimination des Déchets des Activités de Soins est établi en application de la loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 modifiée, relative à l'élimination des déchets et à la récupération des matériaux.
D'autant qu'en 1997, donc il y a 19 ans, les déchets médicaux de la région PACA, étaient estimés entre 15 et 20 000 tonnes par an....
Ce plan régional avait pour objet de coordonner les actions qui devaient être entreprises à terme de 10 ans (donc en 2007) tant par les pouvoirs publics que par les organismes privés en vue d'assurer les objectifs de la loi du 15 juillet 1975 :
- Prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets.
- Organiser le transport des déchets et le limiter en distance et en volume.
- Valoriser les déchets.
Vingt ans après où en est – on ?
Réponse : STATUT QUO ! Dans un domaine professionnel où désormais TOUT EST JETABLE, nous devions distinguer :
- Les producteurs de déchets de santé individuels (médicaux et para-médicaux libéraux, vétérinaires, laboratoires etc...). Nous sommes dans une des régions les plus médicalisées de France… Or à notre connaissance, il n'existe pas d'évaluation, ne serait - ce qu'approximative, de la quantité de déchets évacués par les professions de santé exerçant en cabinets de villes ...
- Les Institutionnels (hôpitaux, cliniques, maisons de retraites, centres de soins, laboratoires, etc...).
En 2012, il semble qu'à elles seules, les très nombreuses institutions médicales de la région PACA,représentaient un équivalent déchets « avoué » de 25 000 tonnes…
C'était très peu et l'estimation était certainement très en dessous de la réalité...! Pour se faire une idée, cela correspondait en 2010, à la production de déchets ménagers de la ville d'Arles (24,273 tonnes), ville dont la population était alors inférieure à 60 000 habitants (dixit le rapport annuel de 2011 de développement durable de la ville d'Arles) ....
En fait, de nos jours, ces déchets médicaux sont estimés à 1 tonne / an / lit … De toute évidence, nous sommes donc très loin du compte …
Et les choses ne vont pas s'arranger dans l'avenir, puisque le projet médical de l'hôpital d'Arles pour la période 2014 – 2018, ne fait strictement aucune allusion aux déchets qu'il produit …
Pour ce qui est de l'hospitalisation privée et/ou associative, inutile de chercher : pas de modification comportementale à espérer ...
Déchets médicaux, de quoi s'agit - il au juste ?
LES DECHETS SOLIDES : Les plus visibles ...
Des amalgames dentaires (Plomb et autres). Les métaux lourds...
Des déchets d'Activités de Soins non contaminés (DAS)
Des des déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI)
Des déchets d'Activités de Soins Vétérinaires (DASV)
Des déchets de laboratoires d'analyses médicales
Des médicaments solides (exemple : les comprimés)
Des pièces anatomiques chirurgicales.
Des produits sanguins.
LES SOLUTIONS ?
En PACA, c'est encore et toujours la théorie du blablabla (si chère aux communicants des bien – pensants) qui prédomine : aucun changement n'est à espérer !
LES REJETS LIQUIDES ? ... Ce qui se voit le moins...
Ce sont les rejets aux conséquences les plus sournoises … Ils se présentent sous les formes de :
Les traitements chimiques qui sont administrés aux patients se retrouvent en partie dans les toilettes … Les autres produits vont directement à l'égout et pas toujours vers une station d'épuration, où les analyses des effluents sont totalement muettes sur ces rejets . .. En règle générale, on retiendra que les législateurs n'ont autorisé aucune enquête sur l'écotoxicité des rejets liquides des produits dits « hospitaliers ».
Le danger éventuel des substances médicamenteuses sur l’environnement réside dans le fait que nombreuses d'entre elles ont le même comportement physico-chimique que des substances sécrétées par l’organisme hôte. Ainsi, 30% des médicaments produits entre 1992 et 1995 sont lipidiques et persistants. Ces propriétés leur permettent respectivement de passer les membranes cellulaires et de garder leur efficacité durant un intervalle de temps relativement long.
Ils peuvent avoir différentes actions au sein de l’organisme hôte. Ainsi, ils peuvent se substituer à des molécules, comme les enzymes, sur des récepteurs spécifiques. Ils ne permettent pas la réaction normalement induite par le complexe récepteur-molécule. Le site est alors caché pour la molécule active. Nous pouvons citer le cas de la quinolone (antibiotique), qui cache les sites des topoisomérases sur les branches de l’ADN, empêchant la copie de l’ADN, nécessaire à la multiplication des cellules.
En outre, ces substances risquent de se bio - accumuler et d’influer sur le bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques et terrestres.
De plus, les connaissances sur la nature chimique des médicaments et de leurs métabolites sont très insuffisantes pour pouvoir connaître l'étendue réelle de la présence de ces substances dans l'environnement.
En effet, il existe une grande diversité de médicaments : 3000 principes actifs utilisés en allothérapie.
En France, il existe 4200 spécialités médicamenteuses et 850 présentations. La situation est d'autant plus complexe que les principes actifs subissent de nombreuses biotransformations donnant des métabolites, parfois encore inconnus.
Le littoral méditerranéen est de plus en plus urbanisé et souffre de la pollution générée par les activités urbaines, qui rejettent leurs eaux usées traitées dans la mer via les ruisseaux, les rivières et les émissaires en mer.
Les effluents des stations d’épuration ne contiennent pas que les polluants classiquement étudiés, comme les hydrocarbures, mais aussi des contaminants émergents.
Ces composés définis par Daughton et Ternes (1999) correspondent à une large gamme de molécules comme les médicaments et les produits de soins.
Les médicaments suscitent un intérêt particulier depuis quelques années car ils ont été fréquemment retrouvés dans le milieu aquatique (Heberer, 2002).
De plus, ces molécules sont conçues pour agir sur des systèmes biologiques en général à faible dose.
Les produits de soins correspondent à une large gamme de produits chimiques incluant les parfums et les écrans UV.
Ces molécules, retrouvées dans le milieu aquatique via les activités recréatrices et les eaux usées ont, pour certaines, montré un potentiel perturbateurs endocriniens (Fent et al., 2008).
Aujourd’hui, peu d’éléments sont disponibles sur la façon dont le métabolisme humain réduit les effets écotoxicologiques potentiels des médicaments en dehors de l’hypothèse générale selon lequel plus les composés sont hydrophiles et moins ils sont dangereux pour les organismes aquatiques.
Les destinées des substances médicamenteuses lors des traitements en station d'épuration sont de trois ordres :
− La substance est totalement minéralisée en dioxyde de carbone et en eau (cas de l'aspirine).
− La substance est lipophile et n'est pas dégradable, une partie sera donc retenue dans les boues. Si celles-ci sont épandues, les micro-organismes du sol risquent d'être affectés, notamment par les antibiotiques qui réduisent l’activité bénéfique de ces bactéries du sol.
Une épée de Damoclés sur la tête des Arlésiens ...
Pour des raisons pratiques, nous nous sommes intéressés (pour le moment) uniquement à la ville d'Arles qui possède plusieurs établissements de soins généraux, à savoir :
- Le CHG Joseph IMBERT.
- La clinique Jeanne d'Arc.
- La clinique PAOLI.
- Les maisons de retraite.
Sur tous ces établissements, un seul, le CHG Joseph Imbert, possède un très ancien (1974) point de traitement des eaux usées… L'excès de ces "eaux" se déverse dans le canal d'Arles à Bouc (!!!), via le canal de la Vallée des Baux … Pour les deux autres établissements , tout va directement au tout à l'égout et donc au Rhône, via la station de « traitement des eaux » ...
Analyses du PNR : Elles sont alarmantes de simplicité ! Malgré tout, il l en ressort que les eaux des canaux d'Arles à Bouc , de la Chapelette et du Vigueirat, pour ne parler que d'eux, sont loin d'être saines … Ne serait ce qu'à minima !… Et on ne parle pas de l'incroyable désinvolture de ceux qui vivent sur les bateaux du canal d'Arles à Bouc, sans surveillance aucune et dont les excréments et déchets sont rejetés directement dans les eaux du canal ...
LES SOLUTIONS A APPLIQUER EN URGENCE
Les responsables politiques locaux, départementaux et de la Région PACA, ont volontairement éludé ce chapitre d'écotoxicité médicale et médicamenteuse …
C'est une conduite criminelle !
En tout et pour tout, leur état d'esprit tout aussi volontairement angélique, a travesti la réalité écologique de notre région en général, et du Pays d'Arles en particulier !
Le résultat est catastrophique : le Pays d'Arles, même après la suppression de la décharge d'Entressen, est une des régions les plus polluées de France, certains disent : d'Europe !
POUR BIEN FAIRE ? YAKA ...
- Interdire la consommation des produits de la pêche… C'est vrai pour la mer ( Golfe de Fos – Port Saint Louis) et c'est d'autant plus vrai pour l'eau du fleuve et de nos canaux.
- Etudier sérieusement la nature des rejets des stations d'épuration d'Arles , de Paradou – Maussane et de Saint Martin de Crau.
- Exiger la présence d'une station de traitement des eaux, pour chaque institution médicale.
- Policer l'élimination des produits écotoxiques et regrouper la collecte de l'ensemble des déchets médicaux en un seul et même point.
Et surtout YAKA changer nos comportements … C'est incontournable, urgent et donc impératif, tant il est vrai que les résultats de nos différentes enquêtes sur l'environnement du Pays d'Arles sont alarmantes pour la santé de nos concitoyens !